Si vous visiter Murcie, vous remarquerez que l’humour compose une grande partie de la mentalité régionale. La plaisanterie est allée loin et les murcianos ont tardé quelques minutes avant de relever une grossière (mais amusante) confusion de la part de la plateforme Cette erreur, qui a permis de rendre soudainement célébre cet emblématique Christ de Murcia, situé sur une ancienne forteresse arabe, a dirigé la lumière sur un endroit archéologique digne d’intérêt .
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L’anecdote qui fait sourire, si vous envisagez de visiter Murcie
En 2023, Netflix a introduit une émission de téléréalité inspirée de la série à succès The Squid Game. Dans une tentative de tirer parti du succès phénoménal de cette production, la plateforme a néanmoins rencontré une confusion inattendue lorsque ses visuels promotionnels ont erronément identifié le Sacré-Cœur de Monteagudo comme étant le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro.
Cette méprise a suscité un émoi considérable. Les utilisateurs d’Internet, avec leur réactivité caractéristique, n’ont pas tardé à réagir en générant une multitude de mèmes satiriques autour de ce « faux Christ ». En réponse à cette vague d’humour, Netflix a opté pour une contre-attaque sous forme d’un mème humoristique mettant en avant l’image emblématique de la tapa célèbre de Murcie, la marinera. Bien que cet incident soit resté anecdotique, il a conféré au Sacré-Cœur de Monteagudo le surnom amusant de « Cristo Redentor murciano » (Christ Rédempteur de Murcie).
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Mais revenons à une présentation sérieuse de cet incontournable de la région de Murcie. Son origine remonte à l’époque d’Ibn Mardanís, connu sous le nom de « roi Lobo », qui régna sur la région entre 1147 et 1172. Dans un souci de défense contre les incursions ennemies, il fit construire cette fortification stratégique, laquelle comprend, en sus du château principal, trois autres structures : le Castillejo, le château de Larache et le château de Cabezo de Torres. Ensemble, ces édifices constituent les bastions du roi Lobo. Le château est situé à cinq kilomètres de Murcie. Élevant ses fondations à 149 mètres au-dessus du niveau de la mer, et encore plus grâce à la statue du Sacré-Cœur qui y est implantée, il offre une vue panoramique remarquable. Ce site fut également le lieu de résidence d’Alphonse X le Sage lors de ses séjours dans la région.
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Les bassins, en plus de leur fonction architecturale, revêtent une importance capitale dans le cadre des fortifications, notamment en garantissant l’irrigation des zones environnantes. Des fouilles archéologiques récentes, effectuées en décembre 2024, ont mis en lumière la possibilité que les ancêtres aient aménagé une cour ou un jardin au sein du bassin de Larache. Ces conclusions sont fondées sur la découverte de systèmes de canalisations et d’autres éléments architecturaux significatifs. Monteagudo constitue un carrefour historique d’une grande richesse. En effet, l’histoire de cette région s’étend bien au-delà de l’époque du roi Lobo.
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Murcia fut le théâtre du passage des Ibères, des Romains, des Arabes ainsi que des populations issues de la civilisation argarique. De ce fait, visiter Murcie, c’est en quelque sorte, voyager dans le passé, connaître une richesse historique incroyable peu considérée. Ainsi, ce sont près de 5 000 ans d’occupation humaine qui ont contribué à façonner l’histoire complexe de Monteagudo. Vous pouvez vous rendre sur place, afin de visiter les aménagements instructifs.
Les salles présentent des dioramas, des illustrations, des maquettes. De plus, vous y découvrirez des vestiges archéologiques et des reconstitutions de scènes et d’environnements. Par ailleurs, des visites guidées d’une distance approximative de trois kilomètres sont organisées autour de ce complexe monumental, qui est classé en tant que Bien d’intérêt culturel en tant que site historique depuis l’année 2004. Un autre itinéraire de six kilomètres, désigné sous le nom de sentier des châteaux de Monteagudo, relie les trois édifices et leurs bassins.
D’où vient le Christ « Rédempteur Murciano » ?
L’histoire de la sculpture présente une temporalité plus récente que celle de la forteresse qu’elle domine. Érigée en 1926, cette œuvre a nécessité une recréation en 1951 suite à la disparition de l’original durant le conflit civil. Bien que cette statue ne soit pas la plus imposante d’Espagne, le Cristo del Otero à Palencia revendiquant ce titre, ses dimensions restent néanmoins remarquables. Cette œuvre, réalisée par Nicolás Martínez, qui avait collaboré avec son père, Anastasio Martínez Hernández. Elle atteint une hauteur de 14 mètres et repose sur un socle de 20 mètres. Il est rapporté qu’elle veille sur la Huerta de Murcia, où sont cultivées certaines des ressources vitales de la région. En effet, visiter Murcie, c’est aussi explorer des croyances religieuses chrétiennes, parfois mélangées à des plus anciennes, païennes.
Mais la destinée de ce Christ rédempteur Murciano est encore original. Bien qu’initialement destinée à être installée dans la cathédrale de Murcie, elle a finalement été déplacée vers son emplacement actuel. La question que vous vous posez certainement, est si vous pouvez le visiter ? Après une période prolongée de dégradation et d’abandon, l’accès public à la sculpture est désormais restreint. Néanmoins, des perspectives de restauration émergent, soutenues par des sollicitations répétées d’organisations diverses en faveur de sa réhabilitation. En dépit du fait qu’aucune décision officielle n’ait encore été adoptée, l’année 2025 pourrait potentiellement signaler le commencement d’une nouvelle phase pour cette œuvre. Pour l’instant, vous pouvez vous rendre au pied de la sculpture et avoir des vues panoramiques sur la région de Murcie.