La délicate artiste, Maria Moreno est décédée à l’âge de 87 ans, ce 16 février 2020. Focus sur la vie de celle que l’on surnommait Mari et qui faisait partie des « realistas madrileños ». Je suis Aleksey, chasseur immobilier pour Retraite en Espagne. Au travers de notre blog ainsi que notre groupe facebook, nous parlons de démarches administratives, impôts, comment acheter en Espagne, mais aussi de tourisme et faits culturels. Nous disposons également d’un guide gratuit très complet concernant la Retraite en Espagne, cliquez ici pour le télécharger. Découvrons ensemble, Maria Moreno.

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Qui est Maria Moreno ?
Maria Moreno est née en 1933, à Madrid. C’est dans cette même ville, qu’elle intégrera en 1954, les Beaux Arts, en choisissant exclusivement la peinture. Ce sera, pour elle, un grand tournant dans sa vie artistique, comme sentimentale, puisqu’elle y rencontrera l’artiste Antonio López. Ce dernier sera son compagnon de vie, comme de création. Ensemble, ils auront deux filles, María et Carmen. Ils partageront également, leurs inspirations et leurs créativités. Moreno a été l’une des figures essentielle du groupe des réalistes madrilènes. Ses sujets et sa technique font d’elle une peintre « classique ».
Une artiste dans l’ombre ?
Malheureusement, à l’époque (et même encore actuellement) on préférera les oeuvres réalisées par des hommes… Maria sera en quelque sorte, un peu mise à part. Alors qu’Antonio López, sera et est, quant à lui, un des artistes espagnol des plus côté, Maria ainsi que les autres femmes des réalistes madrilènes (Esperanza Parada, Amalia Ávila et Isabel Quintanilla) occuperont toujours la seconde place…
De plus, Maria choisira de se « retirer » de la ligne de mire, pour se consacrer à sa famille et être une « artiste dans l’ombre ». Pourtant, d’après sa fille Maria, elle était heureuse et comblée : « ma mère à eu une vie bien remplie, fantastique, et merveilleuse ». Et effectivement, cette distance prise avec l’Art ne l’effacera pas pour autant de la scène artistique. Elle continuera d’exposer, et ce, jusqu’a la fin de sa vie.

Entre famille, couple et art, Maria à su trouver son équilibre. Sa créativité ne fut pas réduite à cause de son amour pour Antonio, au contraire, il était pour elle, un moteur. Elle était pour lui, « sa lumière. »
Maria Moreno, femme et artiste espagnole.
Sa première exposition individuelle aura lieux en 1964, dans la galerie madrilène Edurne. Elle avait, auparavant, uniquement participé à des expositions collectives. C’est dès les années 70, que les œuvres de María Moreno ont commencé à être exposées, et à faire partie de collections internationales.
Ses oeuvres.
Il y a quelque chose de doux, peut être même d’innocent, dans les oeuvres de Maria Moreno. Ses sujets ? Des natures mortes, des édifices. Mais aussi des rues silencieuses qui semblent s’éveiller sous les pâles lumières, des levers du soleil. Des jardins riches en végétations et en couleurs. La vision de l’Espagne, son Espagne, à elle. Calme. Solitaire. Elle réalisera peu de portraits. La présence humaine, sera absente de la grande majorité de ses peintures. Elle préférera, peindre des traces humaines. Des bouquets de fleurs qui semblent fraichement cueillies par des mains délicates. Une table mise. Des poissons prêts à être cuits. Un jardin si bien taillé… On ne voit pas l’homme. On en devine juste, le passage, la présence.

Huile sur toile. 119 x 102 cm. Copyright Maria Moreno
« Je voudrais mettre en scène tout ce que je veux exprimer et je ne peux pas le faire avec des mots. Je suis plutôt un peintre de la lumière »
Maria Moreno
Du sombre à l’irradiant.
On remarque que, dans ses « premières oeuvres », ses peintures ont une pré-dominance sombres. Elles vont évoluer, dès les années 70, vers des aplats plus éthérés et clairs. Les tonalités, deviendront majoritairement pastel. Jusqu’a ce que le blanc occupe, dans ses oeuvres, une « omniprésence«
À la vue chronologique de ses peintures, ont ressent comme « un accès à la lumière ». Comme si, petit à petit, elle avait accédé, à la tranquillité.
C’est suite à une longue maladie que Maria Moreno nous a quitté le 16 février. Elle a disparue, un peu comme ses bouquets des fleurs, dans la prédominance du blanc, et de la lumière.
Bien que le nom de « Maria Moreno » n’est pas connu de la majorité des personnes, ses oeuvres figurent dans des collections nationales, comme internationales, ainsi que dans de nombreux musées, fondation, collections publiques et privées.

Huile sur toile. 105,5 x 130,5 cm
Copyright Maria Moreno