Travailler en Espagne ou une autre réalité moins réjouissante

Passer sa retraite en Espagne est une option judicieuse pour de nombreuses personnes, mais travailler en Espagne, l’est-ce aussi ? La douceur de vivre, la perspective de plus de jours d’ensoleillement, la sécurité, sont autant de facteurs qui semblent motiver les personnes en activité de venir s’installer et travailler en Espagne. L’Espagne est souvent considérée comme une destination de choix pour profiter de sa retraite. Cependant, il convient de souligner que ce pays ne constitue pas un eldorado professionnel. Les individus qui envisagent de s’y installer dans le but d’y exercer une activité devront faire preuve d’une grande patience afin d’atteindre leurs objectifs.

Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Quelle est la réalité du marché du travail en Espagne ? Les salaires ? Je suis Alekseychasseur immobilier pour Retraite en Espagne. Au travers de notre blog ainsi que notre groupe facebook, nous parlons de démarches administrativesimpôts, comment acheter en Espagne, mais aussi de tourisme et faits culturels. Nous disposons également d’un guide gratuit très complet concernant la Retraite en Espagne, cliquez ici pour le télécharger.
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Un salaire inférieur à la moyenne européenne

Le salaire moyen en Espagne, en lien avec la productivité moyenne, occupe la 11e place dans l’UE, alors qu’il se trouvait à la sixième position l’année précédente. Par ailleurs, en matière de salaire minimum, l’Espagne se positionne comme le huitième pays de l’UE où le salaire minimum est le plus élevé par rapport au salaire moyen.
C’est le constat de l’Institut du Groupe Adecco, qui a récemment dévoilé son IXe Observatoire annuel des salaires. Basé sur les données de l’enquête trimestrielle sur le coût de la main-d’œuvre et d’Eurostat, ce rapport examine sous divers aspects la rémunération moyenne en Espagne, notamment la productivité et le pouvoir d’achat.

Bien que le salaire moyen en Espagne ait atteint un record de 1.822 euros par mois, soit la deuxième plus forte augmentation depuis 2008, il reste encore inférieur de 20,9 % par rapport à la moyenne de l’Union européenne. Malgré cette hausse, le pouvoir d’achat des Espagnols diminue de 4 % en raison d’une inflation plus élevée. Par rapport à 2008, année de la précédente grande crise, le pouvoir d’achat a baissé de 7 %. En termes absolus, les Espagnols touchent 480 euros de moins par mois (soit 5.760 euros par an) que leurs voisins européens.Si l’on établit un comparatif entre la France et l’Espagne, les salaires varient entre 1.200 et 2.600 euros. Néanmoins, un écart significatif persiste entre ces deux nations, avec une différence de 752 euros. Ainsi, le salaire moyen en Espagne est de 29,2 % inférieur à celui de la France.

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Le rapport publié par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) présente une analyse similaire. En 2022, le revenu disponible réel des ménages en Espagne a chuté de 3,6% par rapport à l’année précédente, où il avait progressé de 1,01%. Il s’agit de la deuxième plus importante diminution du pouvoir d’achat en Espagne enregistrée dans la série historique de l’OCDE, juste derrière la baisse marquée de 7,18% survenue en 2012, au cœur de la crise économique que traversait le pays.

L’Espagne se classe ainsi au troisième rang des pays de l’OCDE ayant subi la plus forte diminution du revenu réel des ménages l’année dernière, précédée seulement par le Chili et les États-Unis. En revanche, quelques pays ont connu une augmentation de leur pouvoir d’achat réel, comme la Pologne qui a enregistré une hausse de 2,8%, suivie du Portugal avec une augmentation de 1,5% et de la Hongrie avec 1,18%. L’OCDE a souligné que, malgré une croissance du PIB par habitant, les hausses de l’inflation ont érodé les revenus des ménages en termes réels en 2022.

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Travailler en Espagne, autres réalités

En 2022, la différence de salaire mensuel entre les petites et les grandes entreprises atteignait environ 578 euros (soit 6 939 euros par an). Cette disparité représente 37% en pourcentage, contre 41% en 2021 et 45% en 2017. Ainsi, le salaire moyen dans les petites entreprises, s’élevant à 1 549 euros, progresse davantage que celui des grandes entreprises, qui est de 2 127 euros.Eurostat utilise le revenu disponible équivalent pour analyser l’évolution des revenus totaux des ménages après impôts et déductions. Ce revenu, qui peut être dépensé ou épargné, est calculé en fonction du nombre de personnes dans le ménage.

Bien que la hausse nominale offre une indication sur les fluctuations des revenus par pays, l’institut de statistique insiste sur l’analyse en termes réels après ajustement pour l’inflation. Eurostat souligne que « dans le cadre actuel de crise inflationniste, il est crucial de suivre le revenu disponible en termes réels. Cela non seulement reflète les variations du revenu des ménages, mais permet aussi d’estimer l’impact de la vie chère. Les estimations indiquent qu’en dépit d’une croissance nominale importante et des mesures d’aide pour contrer la hausse des prix essentiels, le revenu disponible a baissé dans la plupart des pays.Alors que les ménages semblent gagner en moyenne 1 298 euros de plus par an, dans la réalité, leur revenu disponible réduit de 335 euros par personne.  » En Espagne, il n’est pas rare de rencontrer des personnes qui cumulent plusieurs emplois ou font des extras, afin d’avoir une meilleure qualité de vie…

Le chômage en Espagne

Le taux de chômage en Espagne a connu une nouvelle baisse l’année dernière, atteignant 10,61 % de la population active à la fin décembre, ce qui représente son niveau le plus bas depuis 2007, d’après les données fournies par l’Institut national de la statistique (INE). Au total, 2,59 millions de personnes étaient sans emploi au 31 décembre dans cette quatrième économie de la zone euro, soit environ 265 000 individus en moins par rapport à l’année précédente. Par conséquent, le taux de chômage à la fin du mois de décembre était supérieur d’un point de pourcentage aux 11,76 % enregistrés à la fin de l’année 2023. De plus, il se situait également en dessous des prévisions gouvernementales qui tablaient sur un taux de chômage de 11 %.

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La croissance observée a été favorisée par un quatrième trimestre dynamique, caractérisé par une baisse de 5,76% du nombre de demandeurs d’emploi, soit une diminution de 158 600 personnes à la recherche d’un travail, comme l’indique l’INE dans un communiqué officiel. Les données statistiques de 2024 confirment l’amélioration du marché du travail dans le pays, après avoir atteint un pic de chômage de 16,13% au sein de la population active à la fin de l’année 2020. Cette situation était une conséquence directe de la crise économique engendrée par la pandémie mondiale de Covid-19, qui a particulièrement impacté le secteur touristique, responsable d’environ 12% des emplois en Espagne.

Travailler en Espagne, c’est prendre le risque de faire face à des dérives et insécurités dans son poste

Il convient de souligner une réalité souvent négligée du marché du travail en Espagne, malgré les statistiques prometteuses. En effet, certains individus en Espagne exercent plusieurs emplois, ce qui rend l’obtention du statut de salarié particulièrement difficile. De plus, les politiques gouvernementales espagnoles ne facilitent pas l’embauche en raison des coûts élevés associés à l’emploi. Les postes offerts par les employeurs sont souvent conditionnés à l’intégration des candidats en tant qu’auto-entrepreneurs. Bien que cette pratique ne soit pas conforme à la législation, elle est malheureusement devenue, dans certains cas, une exigence incontournable pour obtenir un emploi.

Pour les chefs d’entreprise, l’embauche représente un fardeau financier considérable en raison des charges sociales liées aux employés. De plus, les procédures de licenciement sont coûteuses et complexes. En optant pour des auto-entrepreneurs, ils allègent ces charges et peuvent facilement se séparer de collaborateurs inadaptés. Du côté des travailleurs, nombreux sont ceux en Espagne qui acceptent ces conditions malgré les désavantages évidents. Ils sont conscients qu’ils peuvent être licenciés à tout moment sans préavis, et ils doivent assumer eux-mêmes le paiement de leurs cotisations sociales, dans un pays où la réglementation pour les auto-entrepreneurs est parmi les plus strictes d’Europe. Cette situation engendre une précarité de l’emploi, des salaires bas et des conditions de travail peu enviables.

Un exemple : travailler dans l’immobilier en espagne

Dans le domaine de l’immobilier, il est fréquent d’observer des agences qui arborent une multitude d’agents, donnant ainsi l’impression qu’ils y exercent en tant que salariés. Cependant, après une analyse approfondie, il apparaît souvent qu’ils opèrent en tant qu’indépendants, relevant du statut d’auto-entrepreneur. Malgré le fait que certaines agences embauchent du personnel, il est courant que les agents immobiliers travaillent comme prestataires indépendants, recevant leur rémunération principalement sous forme de commissions sur les ventes. Cette réalité explique pourquoi certaines entreprises font face à un roulement régulier de leurs agents immobiliers, entraînant parfois une absence de cohérence et de sécurité dans la gestion des clients et de leurs données, voire des dérives dans certaines situations.

Dans le domaine de l’immobilier, les aspirations des expatriés et espagnols sont souvent confrontées à une réalité décevante. Cette industrie, caractérisée par son instabilité et sa compétitivité féroce, ne laisse que peu de place à l’épanouissement professionnel. Les auto-entrepreneurs qui s’y aventurent doivent faire face à de nombreux défis : des horaires exigeants, des déplacements non rémunérés et le risque constant d’être « licencié » après plusieurs ventes sans percevoir ses commissions. Malheureusement, ces situations coûteuses sont monnaie courante dans le secteur immobilier.

Travailler en Espagne : une insatisfaction globale

En Espagne, près d’un salarié sur trois esquisse un sourire contraint en découvrant sa fiche de paie. D’après une étude récente réalisée par la plateforme d’emploi InfoJobs, l’insatisfaction concernant les salaires est omniprésente : 40 % des employés estiment que leur rémunération ne reflète pas leurs responsabilités, tandis que 34 % la considèrent déconnectée des normes de leur secteur. Pour beaucoup, il s’agit de la sensation de travailler à prix réduit.

En cherchant à améliorer leurs conditions, les travailleurs se confrontent à un obstacle : l’incertitude. Avec un taux de chômage stable à 11,21 % selon la dernière enquête de population active (EPA), changer de travail n’est pas une décision à prendre à la légère. Pour beaucoup, cela s’apparente davantage à un saut dans l’inconnu qu’à une progression professionnelle. Ainsi, 6 employés sur 10 préfèrent rester solidement attachés à leur poste, même si cela exige quelques compromis.

Travailler en Espagne : En conclusion

Pour travailler en Espagne, une préparation minutieuse est nécessaire. La maîtrise de l’espagnol est essentielle pour accéder à des postes plus nombreux. Même les Espagnols qualifiés ont du mal à trouver un emploi correspondant à leurs diplômes. Un expatrié qui ne parle pas la langue sera encore plus désavantagé. Il est recommandé de se renseigner soigneusement avant de s’expatrier et de travailler en Espagne. Il est préférable d’avoir un emploi avant de s’installer, compte tenu de l’instabilité du marché du travail. Au début, il est judicieux d’opter pour la location plutôt que l’achat immobilier.

Nous déconseillons vivement de se lancer dans le secteur de la restauration sans expérience préalable, car les échecs et les pertes y sont fréquents. Nous recommandons aux expatriés envisageant de travailler en Espagne d’avoir des économies avant leur installation. De nombreux expatriés réussissent en Espagne et vous pouvez également y parvenir. Cependant, il est important de noter que les salaires sont souvent inférieurs à ceux de votre pays d’origine et que les conditions de travail peuvent être différentes. Vous pourriez rencontrer des situations qui ne seront pas toujours favorables. Alors, si vous songez à venir travailler en Espagne, mettez toutes les chances de votre côté, préparez vous bien, apprenez l’Espagnol. Si d’autres expatriés arrivent à gagner leur vie et avoir un emploi, vous aussi, vous en serez capable.

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