Bienvenue dans la maison de Federico Garcia Lorca. Située dans la rue Poeta García Lorca, au numéro 4 (autrefois rue Trinidad) à Fuente Vaqueros, cette maison traditionnelle andalouse à vu naître l’artiste, et l’aura protégé durant les premières années de sa vie. Désormais maison-musée, l’objectif de cet espace est de maintenir la mémoire vivante, ainsi qu’un endroit socio-culturel où l’on peut voir une exposition, comme écouter un concert.
Ouverte au public, la maison de Federico Garcia Lorca est ouverte au public, et sa visite guidée, est en espagnol (plus d’infos en fin d’article)
Je suis Aleksey, chasseur immobilier pour Retraite en Espagne, mais je suis avant tout une très grande amatrice de Federico Garcia Lorca. En avril 2022, je suis allée visiter cet endroit très cher à mon coeur. J’ai le plaisir de vous présenter un article concernant la maison de Federico Garcia Lorca, quelques anecdotes, mais aussi mon ressenti. Bonne lecture !
Enfin, la maison de Federico Garcia Lorca !
Voila des années, que je rêvais de découvrir la maison natale de Federico Garcia Lorca. Mais jamais, je n’y parvenais, un peu finalement comme la chanson de Jean Ferrat « Mais jamais je n’atteindrai Grenade, bien que j’en sache le chemin« .
Ce soir là je sautillais de bonheur, tout en pleurant de joie incontenue. Claude et Annic m’avait dit au téléphone « Nous allons t’emmener à la maison de Federico Garcia ». On va à la maison, enfin, depuis le temps, depuis le temps, que j’attendais cela. La veille, j’avais du mal à dormir, animée par l’ecxitation de ces nouvelles aventures se profilant. Je dormais peut être 4 heures, ne fis aucune sieste comme à mon habitude dans la nature, maintenue éveillée par les paysages de l’Andalousie.
La maison natale de Federico Garcia Lorca, n’a en elle même, rien d’exceptionnel, si ce n’est qu’elle a vu naître l’un des plus grands artistes d’Espagne. En effet, il s’agit d’une ferme typique, comme beaucoup d’autres dans n’importe quel village de Grenade. Elle a été construite en 1880, lorsque Federico García Rodríguez (père de Federico Garcia Lorca) a épousé sa première femme, Matilde Palacios. Veuf, Federico García a épousé Vicenta Lorca Romero, qui était enseignante à Fuente Vaqueros. L’artiste, y est né le 5 juin 1898. Il y aura passé les premières années de sa vie, avant de changer avec sa famille, de maison, toujours à Fuente Vaqueros
Lire notre article : Journal d’Aleksey : Murcia, une Espagne rurale, qui fait du bien (Part 1)
À mon grand regret, impossible de prendre des photos, filmer, car j’aurai eu le sincère et grand plaisir, de partager ce moment d’émotion, avec vous.
La visite, gratuite le mercredi, est assez centrée sur la maison en elle même, et peut être parce que je suis une amoureuse de Federico Garcia Lorca, je suis restée sur ma faim quant à l’absence d’anecdote. Si vous faîtes la visite, vous remarquerez qu’il y a un petit passage entre deux pièces, très bas, et il ne s’agissait pas d’un détail, d’un simple passage, pour le petit Federico.
Il sortait de ce « couloir, en célébrant la messe. Enfant déjà, Lorca avait une affection pour l’aspect cérémonial, mise en scène, qui s’affirmera plus tard avec la création de la Barraca et l’écriture de plusieurs pièces de théâtre. Mais, si vous êtes friands d’anecdotes et autres histoires concernant Federico Garcia Lorca, je vous invite à lire sa biographie réalisée par Ian Gibson, qui sans aucun doute, est la meilleure biographie sur l’artiste.
De propriété privée, à musée : la maison de Federico Garcia Lorca
Le musée de la maison natale de García Lorca, fut acquise en 1982 par la Diputación de Grenade. Puis, elle a été inauguré le 29 juillet 1986 en temps que musée, à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort. La maison, qui avait subi diverses transformations au gré des différentes familles qui y ont vécu, à été ré-aménagée, reconstruite sous la supervision d’Isabel Garcia Lorca. Ce fut le premier musée consacré au poète à Grenade.
Par la suite, en 1998, à l’occasion du centenaire de sa naissance, le Centre de recherche Federico García Lorca a été ouvert dans le bâtiment des anciennes écoles, pour stocker et mettre à la disposition des chercheurs les importantes archives sur Lorca, indiquant les achats et les donations. Le poète Juan de Loxa a été le premier directeur de la Maison-Musée et le moteur du Centre de recherche, superviseur des activités culturelles continues dédiées à Federico et gestionnaire des dons d’amis et de collègues.
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La visite commence par l’entrée principale. On se retrouve dans une sorte de hall mais on passe directement dans un petit salon. Les pièces du rez-de-chaussée sont plutôt petites, la maison est dépouillée, la guide nous explique qu’elle a été « remeublée » grâce en partie à Isabel, la petite soeur de Garcia Lorca. On peut donc voir des photos original de la famille, ainsi que du petit Federico. On apprécie les broderies de ses dessins, encadrées, qui étaient originellement des taies d’oreiller. Interdiction de toucher quoi que ce soit, (moi qui aime poser les mains sur les choses je me contiens) il y a la chambre qui a vu naître Federico, avec le lit matrimonial.
Communiquant avec la chambre des parents, la chambre des enfants. Je suis un peu désolée de voir que les rideaux, usés par le soleil et peut être fatigué d’être centenaire (?) se déchirent. Dans un coin de la chambre, il y a une petite sculpture, ultime consolation pour la famille Garcia Lorca de la perte d’un de leur enfant, le petit Luis.
Lire notre article : Le journal d’Aleksey : L’authenticité en Espagne, ça existe encore ? Part 1
L’histoire rend émouvante les choses, l’endroit, c’est dommage que l’on ne puisse pas un peu s’éterniser dans les pièces, mais c’est le jeu, d’autres personnes après nous souhaitent elles aussi faire la visite de la propriété. Il y a un petit garde manger sous l’escalier, qui je ne sais pourquoi rends tout le monde très contents. Nous sommes les seuls « français » tous les autres sont des espagnols. Peut être que cette joie soudaine vient (j’aime taquiner) de l’approche de l’heure de l‘almuerzo.
Exposition d’art dans la maison de Federico Garcia Lorca
Nous montons ensuite au grenier, qui n’était usuellement pas considéré comme un espace de vie, mais de stockage. Entre les succédanés de sa première fonction, le grenier abrite les expositions temporaires. En l’occurence, il s’agit d’une sélection d’oeuvres d’art de divers artistes, représentant Federico Garcia Lorca. Il y a des oeuvres qui particulièrement me plaisent, mais une fois de plus, il n’est pas autorisé de les photographier. Je partage ci dessous avec vous mes préférées, soit à gauche, le portrait de FGL par Gregorio Prieto, et celui de droite réalisé par Francisco Lagares.
Le portrait réalisé par Prieto, qui était exposé, était plus interpellant car plus coloré, mais je suppose qu’il s’agissait d’une oeuvre appartenant à une collection privée, donc non visible en ligne. Néanmoins, j’ai trouvé le même table sur le net, il est juste moins colorés. La visite se termine dans le patio, où le lierre dissimule quelque peu le portrait de l’artiste. Il y fait délicieusement frais en ce matin d’avril, plus exactement ce 13 avril.
L’influence de Fuente Vaqueros sur la création de Garcia Lorca
L’enfance est une partie importante qui ensuite, fait partie de la composante de certains artistes. Garcia Lorca est né dans l’Andalousie profonde, obscure, mystérieuse, une Andalousie, où les veuves vêtues de noir observent derrière les jalousies, dont il ne reste plus qu’une vague impression dans la pensée collective. Mais où il persiste, le sang de la terre : Le Duende. Il est indéniable que cette vie à Fuente Vaqueros, et ensuite, Asquerosa, a eu une influence dans la création de Federico Garcia Lorca, notamment au travers d’évenement tragiques et de « fantômes » du passé, comme celui du petit frère Luis (1900), et de Matilde, première femme de son père.
Mais cette enfance dans la province à aussi connu des moments joyeux, comme la découverte de la musique, la création, lé découverte de la nature. Une enfance aussi marquante, je songe dans un premier temps, au petit Federico qui ne manquait de rien, constater que les autres enfants de Fuente Vaqueros ne jouissait pas tous du même privilège. Il gardera un souvenir très fort d’une famille pauvre qui n’avait que des haillons, famille qui lavait, nue, son linge, dans le froid et la honte. Il dira « lorsque je suis rentré chez moi et que j’ai regardé l’armoire, chargée de vêtements propres et parfumés, j’ai ressenti un grand malaise et un poids froid dans mon cœur«
Lire notre article » Le journal d’Aleksey : Et nous ne nous quitterons jamais plus.«
Je pense à la rencontre avec le jeune garçon, Amargo, dont le regard remplis de méchanceté avant tant impressionné le petit Federico que des années plus tard, il lui donnait une place dans l’une de ses oeuvres. Le texte s’appelle d’ailleurs « Dialogo del Amargo« , et Lorca lui même raconta cette anecdote dans une conférence sur son oeuvre « El Cante jondo« . Lorca restait surtout dans la maison, casanier, et ne semblait pas à l’aise avec les autres enfants. Il avait une démarche maladroite due a ses pieds plats et une de ses jambes plus courte que l’autre.
La maison de Federico Garcia Lorca, théâtre des prémices de sa création et de ses jeux d’enfants
Il cultivait aussi d’autres centres d’intérêt plus sérieux, car dès son plus jeune âge il fut attiré par la musique. À l’âge de huit ans, Federico connaît plus de cent ballades populaires. Rapidement, il fut occupé à (déjà) créer, en l’occurence, des petites marionnettes et inventer des histoires. Comme expliqué en amont, il aimait beaucoup célébrer la messe de façon très théâtrale, montant lui même le décor, s’improvisant donc (déjà aussi) scénariste, metteur en scène, décorateur, styliste, acteur et décorateur.
Federico vivait en harmonie avec la nature, nature qui occupera une grande place dans son oeuvre. Un tantinet animiste, il dira en 1934 à Buenos Aires : « En tant qu’enfant, je vivais en harmonie avec la nature. Comme tous les enfants, j’attribuais à chaque chose, meuble, objet, arbre, pierre, sa personnalité. Je conversais avec eux et je les aimais ». Dans la cour de la maison, il y avait une rangée de peupliers « musicaux » qui semblaient se parler lorsque le vent faisait bouger leurs branches, il dira qui lui semblait entendre son nom.
Fuente Vaqueros, ville pour toujours, de Federico Garcia Lorca
Il semblerait que la ville ai toujours supporté son enfant prodige. En 1929, La Fuente, comme on appelle populairement Fuente Vaqueros, lui rendait hommage après la première à Grenade, de Mariana Pineda.
Il participera en 1931 à l’inauguration de la bibliothèque, au travers d’une allocution élogieuse sur la ville qui l’aura vu naitre. Sa brève intervention portait précisément sur les villages et les fontaines : « Un village sans fontaine est fermé, comme assombri, et chaque maison est un monde à part qui se défend du voisin. Fontaine est le nom de ce village. Une fontaine qui a son cœur dans la source d’eau bienfaisante« . (Fuente signifie fontaine en espagnol)
L’autre maison de Federico Garcia Lorca
Il y a en effet, une autre maison de Federico Garcia Lorca, celle de vacances, située à Huerta de San Vicente . Elle est située dans la rue Arabial, et la famille y passait ses vacances de 1926 à 1936 soit peu de temps après l’assassinat de Federico Garcia Lorca. Une légende urbaine, prétend que l’on pourrait y entendre parfois, jouer du piano. Ce serait le fantôme du poète, qui viendrait jouer quelques notes.
Je n’ai pour l’instant pas eu le plaisir de la visiter, lorsque tel sera le cas, ce sera avec délice que je partagerai un article la concernant avec vous. Afin de ne pas manquer cet article, je vous invite à vous inscrire à notre Newsletter.
Il est temps de partir de la maison de Federico Garcia Lorca, Séville et sa couleur spéciale, nous attende…
J’ai eu un peu du mal, à partir de la maison. Pour moi, la maison, c’est sacré, je ne laisse pas rentrer n’importe qui chez moi. La maison, est importante, c’en est même devenu mon métier. J’eusse aimer m’éterniser, dans les pièces, espérer peut être soupçonner l’écho de la voix de la tante Isabel, tante chérie de Federico, qui comme il le disait « lui a tout appris » . J’eusse espéré peut être, dans mon âme de fille du Levant, entendre le piano jouer seul comme le dit la légende urbaine, et distinguer entre les notes, la voix d’un Lorca revenant et nostalgique, où dansait en s’éraillant celle de la Argentinita.
J’aurai voulu même me poser et lire. Je suis comme ça, j’ai des livres à lire dans des endroits précis, c’est un petit peu étrange il parait, mais à chacun son hobbie. Il y en a qui aime jouer au golf, moi mon plaisir est de lire, à tel endroit, un livre. J’ai d’ailleurs écrit un article sur les endroits où j’aime lire, vous pouvez cliquer ici pour le découvrir.
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Ahhh, Federico, mon Federico, toi qui à réveillé en moi ce chant profond, les livres peuvent changer le cours d’une destinée et ce fut le cas des tiens ! On passe par la partie boutique, et il y a en vente la fameuse série de portraits de Garcia Lorca. On les connait, on les as vues et revues, ces images. J’en achète plusieurs, pour mes correspondances et pour moi. Il n’y a pas un jour où je ne pense à Federico Garcia Lorca, car j’ai placé une carte postale dans le salon. Je pense certes, à lui, mais il est le rappel constant d’un fait indéniable : l’Espagne m’a offert des amis, Annic et Claude, amis qui n’ont pas peur des kilomètres et qui m’ont permis de réaliser deux de mes rêves. Aller à la Semaine Sainte de Séville. Voir la maison de Federico Garcia Lorca.
Alors chaque jours, je pense à la chance, à la fortune que j’ai, de compter dans mon coeur, d’aussi belles personnes.
Pour découvrir les horaires de visites, cliquez ici. Chaque visite se fait sous-réservation préalable. Gratuit le mercredi
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Jolie photo et on voit que tu rayonnes d’avoir pu réaliser un deuxième rêve car je suis sur que ce ne sera pas le dernier. C’est toujours très prenant de visiter l’endroit ou la personne qui t’a le plus ému à vécu. En tout cas c’est un bel endroit qui mérite le détour d’être visiter. Merci de nous avoir fait vivre cette visite.