Journal d’une expatriée : La théorie du Balcon (part I)

balcon

Au travers de ce nouvel extrait, je vous expose avec tendresse et humour, ce que j’appelle « la théorie du balcon« . Soit, l’explication autour de l’utilité du balcon, et pourquoi en lui même, il est autant indispensable aux espagnols, que ce soit dans l’aspect pratique comme l’aspect social.
Bien entendu, il s’agit d’une « théorie personnelle » sans autre fondement que mes observation et mon expérience. Ces extraits que j’ai reunis en un seul texte, sont issus de mon journal intime, et bien que cette lecture soit à prendre à la légère, vous remarquerez sans doute, une petite part de vérité…. Bonne lecture !

Paysage

Tout le monde en Espagne, veux un balcon. Espagnol, comme étranger. Tout le monde, je m’avancerai à dire « sans exception ». Les balcons les plus investis, et ceux, à l’année, semble être ceux des expatriés.
Alors pourquoi les balcons des espagnols sont tant bien mal amortis ? C’est une des premières questions, que je me suis posée, en Espagne. Question originale, je l’accorde, mais étant bien observatrice, cela m’avait aussitôt intrigué. Je suis comme ça, je remarque les détails les plus anodins.

Peut être parce que je trouve un brin de poésie, en ces balcons vides, utilisée comme stockage, pour faire sécher le linge pour mettre les plantes. Ces balcons avec une malheureuse table sans jamais une nappe, des chaises qui ne supportent que le poids de l’air. Soudainement, selon les balcons, je parle, de ceux qui sont dans des rues principales, on va noter de l’agitation, de la vie. C’est bien entendu, pendant les fêtes de Noël, de la Semaine Sainte, Carnaval, ou bien des fêtes patronales. Nous en parlerons dans la partie numéro II.

De mon premier balcon

J’ai eu le privilège, de vivre quelque temps dans un appartement, autrefois hôtel particulier, à Totana, dans les terres de Murcie. Bien entendu, il s’agissait de balcons en bois. Centenaires vaillants, où j’ai compté toutes ces petites bulles propres aux vieux verre, où je regardais couler les rares gouttes de pluie. Je me sentais, comme divinement flottante au dessus des passants et des voitures. Comme impériale sur ces balcons, j’ai le parfait souvenir, et aussi une photo, d’une Aleksey de 17 ans, assise dans l’angle du balcon en bois, avec un grand pull marinière et les fameuses grandes chaussettes blanches à petits trous que l’on porte traditionnellement à Murcia.

Je ne pensais pas que 3 ans plus tard, le balcon serait mon lieux de prédilection et d’observation favoris (on est latin, où l’on ne l’est guère, ce sens de l’observation est dans mon sang.)J’adorais être sur le balcon, même si l’orientation solaire ne me permettait pas de profiter de la chaleur. J’aimais juste, cette sensation le matin. Celle d’ouvrir les rideaux, les volets en bois situé à l’intérieur de la chambre, et me mettre sur le balcon. C’est depuis ces beaux balcons, que la théorie du balcon, est née.

Tout les autres balcons

TOUT LES AUTRES BALCONS de la rue étaient VIDES ou bien parfois, avec un étendard pour sécher le linge. Accessoirement, la dame d’en face, ravie de voir qu’elle avait un vis à vis avec une femme, sortait lorsqu’elle me voyais posée là, dans mon petit palace en vieux bois et plein de courant d’air. C’est ainsi, que j’ai su les ragots de toute la ville, concernant bien entendu de braves gens que je ne connais pas et que je ne connaitrai certainement, jamais.

 En fait, c’était la seule personne que je voyais, sur un balcon dans cette rue. Ne faisant pas de mon expérience, une vérité, j’ai commencé à observer tout les balcons, voir même, à les photographier, c’est vrai. Pas n’importe quel balcon, sinon le balcon noble et raffiné, il suffit de voir les beaux immeubles de Carthagène avec ses balcons soutenus par de luxuriantes feuilles de pierre. Le bois noble. Irrésistibles balcons, aux yeux d’une amoureuse du bâtiment et de l’architecture comme moi.

retraite en espagne

Le balcon espagnol est mieux que la télévision

Effectivement, même chose qu’a Totana, les balcons d’ailleurs, à Murcie, sont au quotidien, bien peu investit par la vie. Or, il y a plusieurs moments à l’année où ils se remplissent de vie. Nous allons y venir ensuite, pour l’instant, nous sommes sur mon balcon de Totana et je fume une cigarette occasionnelle tout en profitant de ce matin frais de février, assise dans un coin en pijama, toi mon journal à la main. Je vois les ouvriers avec leur glacières, je vois les femmes pressées qui se dirigent à leur poste de fonctionnaires. Sur la Balsa vieja les gens prennent leur café, lisent le journal avant d’aller travailler.

Grâce à mon balcon interactif, j’ai réussi à me faire un semblant de vie sociale. Tout d’abord, il me permettait de tout regarder, tout voir et ensuite, il était devenu un outil me permettant de voir sur la place, arriver qui j’attendais, me laissant le temps de dévaler les escaliers, d’ouvrir la porte au nez de l’autre, en ne lui laissant guère le temps d’annoncer son arrivée.

balcon

Les balcons sont témoins de bien des choses…

Avec le temps, les-habitués-de-sous-mon-balcon me saluait. J’ai même réussi, grâce au balcon, à me faire inviter à déjeuner. Qui plus est, des gars sont venus jouer de la guitare et chanter une sérénade. Je n’ai jamais su si c’était réellement pour moi, si c’était une blague (de pas tant mauvais goût) je me suis contenté d’essayer de faire las palmas. Bien entendu, comme d’habitude, je n’étais pas dans le rythme.

En plus, j’ai eu des chameaux garés sous mon balcon, le propriétaire était partit picoler au bar. Car à être toujours sur le balcon dès qu’on en à l’envie, on se transforme en spectateur de bien des choses. J’écrivais dans une lettre à un très cher ami « je suis dans une film de Fellini » tant les situations, même les plus étranges, avaient une tournure tragi-comique.
Parfois, il y avait une connotation Pedro Almodovar, comme le jour où pour un enterrement de vie de jeune homme, une armada de beaux garçons s’étaient réunis sous mon balcon, habillés en femmes, maquillés outrageusement, avec des perruques. J’étais quelque peu jalouse de les voir marcher avec beaucoup plus d’aisance avec des talons aiguilles. Je remarquais aussi qu’ils semblaient savoir mieux se maquiller de moi. Je me suis maintenue, en les sifflants grassement et leur criant des « GUAPAS ! » et ils rétorquaient, pliés de rire en m’envoyant, des baisers battant des faux cils.

J’ai aussi vu un pénitent zigzaguer, complètement ivre et désoeuvré, s’assoir un instant, avec sa capirote même pas rabattue. Il essayait de se gratter le crâne au travers d’elle. Et comme à mon habitude, je rigolais. Comme j’ai ri, depuis mon balcon, comme j’ai profité sans même être de la fête. Être spectatrice, de toutes ces vies, à quelque chose de réjouissant.

balcon

Naissance de la théorie du balcon

Ah, les balcons de Totana, c’est presque toute une romance, finalement. On devrait en faire un film. Enfin, Pedro Almodovar devrait en faire un film, les murcianos sont inégalables. Même si je ne vivais plus à Totana, je revenais au balcon. Mon balcon de Puerto de Mazarron n’avait pas la vue sur autant d’action. Cependant, il était le point d’observation d’une buse et d’un faucon crécerelle. Je sortais sereinement, et me mettait auprès du faucon, qui n’était pas perturbé par ma présence. J’en ai déduis qu’il était le faucon de quelqu’un. Pendant mes balades, je continuais d’observer et photographier les balcons, et toujours, c’était la même chose, balcons espagnols vides, balcons expats avec des personnes.

La théorie du balcon prenait férocement forme. Et elle la pris encore plus lorsque nous fûmes, Eduardo et moi, chargé de présenter un immeuble classé, à un potentiel acheteur.  Je m’étais rendue dans les archives pour découvrir l’histoire, l’architecte, de cette belle construction. Aller commencé, une sorte de « confirmation » dans ma théorie du balcon…

Merci pour votre lecture

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Hasta la proxima !
Aleksey Vidal, de Retraite en Espagne.

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1 réflexion au sujet de « Journal d’une expatriée : La théorie du Balcon (part I) »

  1. Il est vrai comme tu le dis, les balcons sont souvent vide de personnes mais pas vide de linges qui sèchent. Certains sont de toutes beautés d’autres de veritables ruines et dangereux. A voir tu as dû souvent avoir pas mal de plaisir. Hâte de voir la deuxième partie. Merci pour ce reportage.

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