C’est avec plaisir que je partage avec vous, mon Noël en Espagne. En effet, la rubrique « Journal d’Aleksey » semble être l’une de vos favorites, mon présent de Noël pour nos chers lecteurs est donc un partage d’une tranche de vie. Je suis Aleksey, chasseur immobilier pour Retraite en Espagne. Au travers de notre blog, nous parlons de démarches administratives, impôts, comment acheter en Espagne, mais aussi de « la vraie vie », dont nous parlons également à travers de notre groupe facebook, que vous pouvez rejoindre en cliquant ici !
Noël en Espagne
23 décembre au soir. Nous avons travaillé cette après-midi, puis, nous nous sommes préparé pour le diner familial de Noël. Lorsque nous arrivons à la maison de mes beaux parents, c’est l’ébullition : entre le stress et une nouvelle inattendue qui bouleverse son timing, ma belle mère remarque à peine que nous sommes à l’heure. Elle trotte dans toute la maison. Engoncée dans un meuble, la crèche à des allures de discothèque avec ses lumières multicolore.
Pepita, la mère d’Eduardo à les pinces à bigoudis sur la tête, elle a préférée se concentrer sur la cuisine que sur son apparence. Elle a passé 3 jours en cuisine pour nous préparer un repas gargantuesque. Assez pour nourrir un régiment, elle est comme ça, elle a toujours peur que quelqu’un ait faim. C’est son honneur. Ma belle mère roule des yeux. « Regardes, ce que m’a envoyé ton cousin, que c’est dégoutant« . Elle me tend son téléphone.
Lire notre article : Noël en Espagne – Les traditions les plus surprenantes
Il s’agit de la vidéo d’une jument de mon cousin, mettant bas. C’est l’évenement qui va tout retarder ce soir, parce que la ponctualité est de rigueur pour elle. Pepita n’aime pas les imprévus lorsqu’ils contrarient son organisation. Alors qu’elle grimace et s’en va dans la cuisine, je regarde la vidéo. Je ne vois rien de dégoutant dans cela, lorsque j’étais à Malaga, à côté du Torcal d’Antequera, en avril, j’avais filmé les brebis qui vêlaient. Elles le faisaient toutes ensemble, le jour de Pâques. Je trouvais dans ces naissances, ces petites choses prenant la lumière, une certaine satisfaction. D’ailleurs, je pense à mon frère (j’avais filmé avec son portable) qui s’est retrouvé le portable remplit de ces vidéos. Entre les processions religieuses et les photos de nourriture, ça pimente une galerie d’images.
Je suis avant tout une fille de la campagne, rien d’extraordinaire pour moi, les animaux mettent bas, même que parfois il faut les aider, parfois il faut intervenir. On donne le biberon. On donne la becquée. On donne de la chaleur. On aide le rôle de la mère ou on la remplace pour les orphelins, la vie est importante et l’art, c’est de la faire durer. Eduardo, fils de sa mère, hausse la voix et me dit « ne me montre pas ça je ne vais pas manger ensuite« . Je déduis que l’accouchement se passe spectaculairement bien.
Lire notre article : Retraite en Espagne – Pourquoi s’installer sur la Costa Calida est une bonne option ?
Quelques minutes après, mon cousin, Pedro, marié à la soeur d’Eduardo, passent la porte de la maison couvert de crottins et de sang. Je suis la seule à rire, à applaudir, pendant que Pepita ma belle mère roule des yeux, invoquant les grands dieux « mais qu’est ce que j’ai fait pour une chose pareille« . Elle sort déjà des habits propres, dit qu’on ne veut pas de cochons pareils à table. Elle sort l’attirail fregona et passe au plan action nettoyage.
Sur la table, il y a plusieurs spécialité réalisées par les bons soins de Pépita. Charcuteries locales et artisanales. Dattes farcies. Calamars. Gâteau de légumes. Coquilles Saint-Jacques. Palourdes. Boulettes de Merlu. Poutargue. Amandes frites. Gula. Crevettes. C’est une orgie de nourriture c’est trop pour 6 personnes, nous ne parvenons pas à tout manger. Le vin, la bière, terminent remplacés aux desserts par les gins tonic, qui accompagnent les turrons, rosquillas, truffes, et autres délices que je trouverai toujours trop sucré. C’est incroyable comme les desserts sont sucrés en Espagne.
Lire notre article : 7 effets «rajeunissants» de la Retraite en Espagne !
D’ailleurs, le coca cola est meilleur en Espagne, non par parce que l’Esprit de convivialité lui apporte de la saveur, mais tout simplement parce qu’il y a plus de sucre dedans. Je l’ai appris lors d’une dégustation de vin en France, où l’on parlait de la perception du vin, variant selon l’origine de la personne. En Espagne, les desserts ont donc plus de sucre, ce n’est pas bien entendu culturel comme en Afrique du Nord, mais quand même. Après 6 ans de vie en Espagne, je ne parviens toujours pas à m’y faire. Un abus de turron à quelques années, eu raison de moi.
La gourmandise est un vilain défaut, et Aleksey ne s’y fera plus prendre. Pedro est agité. Il s’inquiète pour la petite Pouliche qui vient de naître et qui porte le doux nom approprié de « Navidad » (Noël). Il a perdu un petit poulain il y a peu, un apaloosa, il est donc très frileux quant à la petite dernière. Avec Eduardo, nous avons des envies de fiesta, il n’est pas tard, seulement minuit et demi, la fête commence seulement. Nous convenons donc, pour que tout le monde soit contents, d’être conduits jusqu’au écuries par sa soeur qui ne boit pas d’alcool, ainsi, nous pourrons nous assurer que Navidad va bien, qu’elle tête, prendre un verre sur place, puis retourner sur Mazarron pour faire la fiesta. Pepita nous traitent de Locos. Mon beau-père n’opine pas, il pique du nez dans le sofa, le chihuahua en boule sur le ventre.
Lire notre article : Journal d’Aleksey – Murcia, une Espagne rurale, qui fait du bien (Part 1)
Nous aidons à débarrasser la table. Puis nous prenons la route. La brume est montée sur la route de Totana, inhabituelle pour les habitants, habitués à des reliefs plus précis, reliefs qui selon le soleil découpe l’horizon comme une estampe japonaise. Ma main à trouvé la chaleur dans celle d’Eduardo et lorsque je tourne mon visage vers lui, il me regarde avec sa tendresse, avec ce sourire, qui me fait me sentir à la maison même lorsque je n’y suis pas. Nous arrivons aux écuries. Un énorme patou noir sonne le glas de sa grosse voix. Les box alignés s’allume. Au loin, dans le parc, je vois une massive silhouette blanche s’avancer. Le sol est partiellement crotté, c’est pas comme si j’avais demandé à Pedro si je pouvais y aller en talon, mais qu’importe, aqui estamos, les chaussures, ça se nettoie.
La petite Navidad se tient sur ses pattes tremblantes. Curiosité naturelle, elle fait quelque pas, regarde, et retourne près de sa mère. Les trois autres se servent des verres, et je vois la petite pouliche chercher à téter du mauvais côté, sa mère la repousse doucement du museau. Navidad trouve les mamelles, et elle aussi, trinque à sa façon. Longue vie à Navidad ! Tout vas bien. Il ne fait même pas froid. Un homme arrive, c’est celui qui se chargent des chevaux, Vicente. Il s’avère que j’ai photographié une de ses maisons, il y a des années, une maison particulièrement curieuse d’ailleurs.
Lire notre article : Passer sa retraite en Espagne, est-ce que c’est pour moi ? (Part 1)
On parle, on se rend compte que le monde est définitivement minuscule, nous connaissons les mêmes personnes. Je termine conviée, à aller les voir les belles maisons – qui ne sont pas en vente – mais une fois de plus, je crois que mon enthousiasme pour la vieille maison espagnole à parlé. Avant de travailler dans l’immobilier, je cultivais pour elle déjà, un amour. Rien d’extraordinaire, avec un père chef de chantier maçon, et un oncle décorateur et peintre d’intérieur, j’ai été en quelque sorte conditionné à l’univers de la construction et de la maison.
Eduardo se mêle à la conversation, je lui décris les maisons de Vicente (ce qui laisse le concerné un peu pantois). Bien entendu, il ne sait pas desquelles je parle, mais j’ai fini, dans le coin, par toutes les identifier, en convoiter certaines plus que d’autres, rester sur ma faim pour certaines vu le manque d’information. Heureusement, il y a toujours un ancien qui se balade quelque part avec sa canne. Il y a toujours une abuela assise dehors sur sa chaise, tuant le temps en étant spectatrice de la vie. Ces gens là savent tous et souvent plus qu’ils ne devraient en savoir. La confession, est d’autant plus facile parce que je m’identifie comme l’arrière petite fille d’un tel quel, véritablement mon arrière-grand père « connu » (histoire de guerre civile etc). C’est bon, c’est une fille qui est « revenue » au pays, donc légitime de savoir les histoires de son pueblo.
L’agence de chasseurs immobiliers « Retraite en Espagne » vous offre le service d’accompagnement à l’achat et l’expatriation le plus complet des régions Alicante/Murcia/Almeria. Cliquez-ici pour le découvrir !
Pendant ce temps là le souffle chaud d’une jument dans mon dos. Je ne regrette pas les mantecados et la chaleur de la maison des parents d’Eduardo. La vraie vie, pour moi, c’est celle-ci, c’est celle qui ne fait pas rêver peut être parce qu’elle sent trop la terre, parce qu’elle ne permet pas de frimer, de dire « m’as tu vu ? ». Nous sommes dans un monde où des gens sont capables de louer une voiture de luxe pour faire croire qu’elle est la leur, où des gens vendent leur bien pour voir un match de Foot.
Dans une existence où on accorde de l’importance à la considération des autres plus qu’à ce qui vraiment nous ferait du bien. Où on se pense mieux que les autres, parce qu’on est plus riche, ou parce que l’on en a l’air. Mais, qu’est ce qui est le plus important finalement ? Qui, se retrouve par la suite seul, aveugle, incapable d’apprécier la simplicité, le bonheur que donne la confiance des oiseaux, le plaisir d’écouter des fragments de vie et de perpétuer le souvenirs des autres ? Ce n’est pas dans la frime instagramable, dans les photos retouchées à outrance, les relations superficielles et intêressées, qu’on trouve une telle satisfaction.
Lire notre article : Retraite en Espagne – les habitudes espagnoles qui peuvent surprendre.
J’ai appris à être une dame, à essayer à me comporter tel quel, mais toujours je serai la fille qui ôte ses chaussures et danse avec les gitans jusqu’au bout de la nuit. Celle qui, allongée sur le ventre, profite de la douce humidité de l’herbe le matin vers 05h00 quand la rosée abreuve les petits insectes nocturnes. Toujours j’aurai au fond de moi, qu’importe le maquillage, les robes, la longueur de mes ongles, un chant profond et viscéral, le cante jondo, qui me rappellera à la terre, aux origines. Voila les valeurs que m’ont inculqués mes parents. Être dans la vraie vie et ne pas se prétendre au dessus des autres. Ne jamais oublier d’où on vient. Travailler et ne jamais voler le travail des autres, parce que le travail c’est sacré. Être fidèle à ses valeurs et ne pas changer pour plaire aux autres.
Le Courrier d’Espagne parle de notre agence « Retraite en Espagne » ! Cliquez ici pour découvrir l’article
Mon verre à la main, je fais le tour des écuries, dit un compliment à chaque chevaux. La jument blanche, la patronne, recule d’office, s’approche, recule. Une autre jument me « salue » de la tête parce qu’elle souhaite que je lui donne une gourmandise. J’ose très peu les caresser. Deux poulains déjà bien grands semblent partager une tendresse particulière, ils ne sont pas frère mais sont l’un contre l’autre, semblent avoir leur pas et mouvements synchronisés, j’échappe totalement face à cette (peut être prétendue) fraternité et amitié.
Je n’ai jamais compris la science des chevaux. C’est un animal contre lequel j’ai une méfiance naturelle, qui s’explique. La dernière fois que je suis rentrée dans un haras bondé de chevaux, j’avais seulement réussi à les enerver tous. Nuria est en plus tombée il n’y a pas longtemps du cheval qui a fait un caprice. Par chance, elle n’a rien eu de grave. C’est un comble. J’attrape les cafards à la main, je n’ai pas peur des taureaux ni des serpents, mais les chevaux me donnent un mal rollo, j’ai du mal à sympathiser avec eux. J’aime bien dire, pour dédramatiser, que les chevaux c’est comme les hommes. Il y en a plein, l’important c’est de rencontrer le bon, celui qui te donne confiance. Je n’ai peut être toujours pas rencontrer ce cheval qui provoquera en moi, un sentiment d’amitié ?
Lire notre article : Noël en Espagne : Comment fête-t-on Noël en Espagne ?
J’ai oublié l’idée de gravité, comme quoi ma jambe plus courte que l’autre me donne toujours une démarche de boiteuse voir, me déstabilise. Je me sens légère, peut être grâce à l’euphorie et à mon verre qui par magie, semble ne jamais se vider. Je vais d’un box à l’autre, où les chevaux tendent le muffle en respirant longuement. J’approche mon visage, c’est vraiment agréable ce souffle chaud, l’odeur de la paille, le silence nocturne troublé par nos voix et quelques soupirs chevalins.
Le patou a mis sa tête entre les pattes et me regarde en grommelant. Lui, il voudrait surement dormir. Tous les 5, nous parlons de tout et de rien. Il est maintenant 6 heures du matin, et nous n’avons pas vu le temps passer. Le petit ventre de Navidad se soulève tranquillement. Elle dort allongée dans la paille, une vraie veillée de Noël. Il commence à faire frais. Nous allons prendre la voiture et rentrer à la maison. Finalement, ce n’était pas nécessaire d’aller faire la fête avec des inconnus. C’était mieux d’être tranquilles ici, à célébrer une vie nouvelle. En famille.
Découvrez la rubrique « Journal d’Aleksey » et vivez la vraie aventure. Cliquez ici !
Les fêtes de Noël en Espagne, ont toujours pour moi une saveur. En 2014, elles fleuraient, l’effluve à peine perceptible de l’amour*. En 2015, c’était la dinde qui avait brûlé, la abuela, mon abuela. En 2017, c’était le goût des baisers secrètement donnés à Eduardo dans le dos de la famille. En 2018, c’était celui des embruns et du sel, en première ligne face à la mer.
En 2019, c’était la saveur de l’Espoir, et celles de différents plats venants de tout horizons, aussi celle de l’alka seltzer pour indigestion. Pour 2020, c’était le plaisir de cuisiner et faire plaisir, avec la saveur de mon merlu à la Koskera, avec François et Anne-Marie, que je venais de rencontrer, et auprès de cette autre famille que l’Espagne m’a offert : Annic et Claude. En 2021, c’était celui du rôti délicieux d’Annic dont l’odeur se mêlait à son parfum. En 2022, on fera moins glamour : c’est l’odeur du crottin. Mais en Espagne, on dit « Mucha mierda » ce qui veut dire « beaucoup de chance ». Alors, chers lecteurs, Mucha mierda à vous !
*Comment est né notre entreprise « Retraite en Espagne » ? C’est une histoire d’amour, dont la rencontre à été… Le jour de Noël ! Voici les extraits de mon journal ci-dessous :
Merci pour votre lecture !
Lire les articles de presse qui parlent de notre entreprise «Retraite en Espagne» !
Le Figaro
Le Courrier d’Espagne
Senior Actu
My Sweet Immo
Podcast My Sweet Immo
Planet.fr
L’Opinion
Vous désirez acheter une propriété en Espagne ? Nous sommes les bonnes personnes pour vous aider dans votre projet !
Votre désir est de vivre en Espagne ? Vous vous posez plein de questions ? Nous vous invitons à rejoindre notre communauté francophone sur Facebook ! En effet, vous y rencontrerez une multitude d’informations et des personnes enchantées de vous aider !
Au travers de notre page Retraite en Espagne, nous vous conseillons, pour acheter une villa en Espagne, comme pour votre expatriation…Nous faisons de votre rêve quelque chose de concret !
Nous sommes chasseurs immobilier, et nous sommes le partenaire de confiance dans votre projet. Découvrez l’intégralité de notre prestation très complète en cliquant ici.
Nos secteurs : les régions d’Alicante, Murcie et Almeria,
Contactez nous à info@retraiteenespagne.com et faîtes nous part de votre projet !
Comme toujours, tu arrives à nous faire vivre et imaginer ce Noël 2022. Je t’imagine dans ces boxes avec ton verre à la main saluer ces chevaux. Et qu’est devenue Navid, surement un superbe cheval. Avec un peu d’avance, je vous souhaite à tous les 2 un joyeux Noël. Et bravo à vous 2 pour cette superbe réussite qu’est l’agence de chasseurs immobiliers «Retraite en Espagne».
Bonjour Luc, merci beaucoup pour ce commentaire que nous venons de voir. Navidad a bien grandi depuis, on vous embrasse tous les deux.