Journal d’une expatriée : « Tout ce que je veux pour Noël, c’est toi ! » (Part 3)

Eduardo Noël en Espagne

La période de Noël à quelque chose de magique. Pourtant pendant des années, j’étais hermétique à Noël.  Jusqu’à ce Noël en Espagne de 2014… En effet, antérieurement à cette date, je n’aimais pas cette fête, mais alors, pas du tout. Or, Noël fut une date clef dans mon désir d’expatriation en Espagne. Ou plutôt, un retour à mes racines. Cependant, cette première partie n’est pas la plus joyeuse, même si je vais tenter de vous la raconter avec humour !

Dans cette troisième et dernière partie de « Tout ce que je veux pour Noël, c’est toi », je vous raconte, comment nous nous sommes retrouvés Eduardo et moi, et quel cadeau original j’ai fait à ma mère le jour des Rois Mages.

Je vous raconte mon plus beau Noël en Espagne et la surprise que celui-ci m’a apporté… Vous pouvez consulter la première partie en cliquant ici et la seconde partie en cliquant là.
Je vous souhaite une bonne lecture !

Se rencontrer, mais ne pas faire connaissance

Une fois le dîner terminé, mon cousin Kiko proposa que nous allions dans un bar prendre un verre. Nous sommes, Blanca, Eduardo et Kiko, rentrés dans la voiture, lorsque Blanca s’est exclamé d’un ton (quand même faux) « on a oublié le portefeuille !« . C’est alors que le couple est sorti, nous laissant seuls tout les deux.

Or, la conversation avait aussitôt repris. Je parlais de féminisme avec Eduardo, nous étions en plein dans un débat. Nous avons bifurqués sur les relations sociales, l’ethnologie. Je me souviens, de conversation animée, où s’entrechoquaient ou bien s’enlaçaient, nos arguments. Le temps, se laissait couler comme une rivière, et nous étions comme à son bord, l’ignorant passer. Puis Kiko et Blanca revinrent, et nous regardaient, éberlués « Vous avez fait quoi pendant tout ce temps ? »
Tout ce temps. Oui, plus d’une heure. De la buée sur les fenêtres, assez pour que chacun se monte un scénario (erroné)
« Nous avons parlé de politique, de féminisme, d’un peu de tout pourquoi ? »
Les yeux globuleux de Blanca on roulés dans leurs orbites, Kiko eu un sourire désespéré.

La Celestina de Puerto de Mazarron…

Au bar, Blanca, jouait à la Celestina (entremetteuse) tentant de me vendre par tout les moyens son frère. Elle alternait la conversation avec les oeufs de ses poules. Vous apprendrez un jour, peut être via un article, que Blanca cultive une passion pour les oeufs de ses poules, les ragots et les produits ménagers.
À y repenser, elle essayait de me pousser dans les bras d’Eduardo, entre « la paille, trois poules« , la « telle-qui-est-une-garce » et puis « j’ai dû tout décaper les les sols parce que sinon c’est pas ton cousin qui va le faire ».

Déja, les choses avaient une sorte de portée surréaliste, je n’arrivais pas à garder mon sérieux et ne cessait de rire. « Tu plais à mon frère, j’en suis certaine, c’est des choses qu’on sait ça ! » Elle pensait, que mon rire était une sorte de pudeur, qui manifestait mon intêret. Aussitôt, elle monta sur ses grands chevaux en disant « tu n’assumes pas d’apprécier mon frère ». Je riais, parce que c’était une situation improbable, et dans une sorte de politesse gênée…
Elle était visiblement fâchée.
Mais Blanca, je ne connais pas ton frère, comment puis-je dire s’il me plait en peu de temps ?
Et là, elle était fâchée encore plus : la vente avait échoué. Elle bu d’un grand coup son gin tonic et partie en disant « tu ne sais pas ce que tu rates ! »

Enfin un Noël normal.

J’ai passé une soirée agréable auprès d’Eduardo. Je le trouvais véritablement intelligent, agréable. Cependant, je n’avais pas la tête, aux amourettes, et ce qui tombaient bien, c’est que lui non plus. Nous avions chacun dans la tête, nos objectifs, et dans ces objectifs, nos chemins, n’étaient plus amenés à se croiser. En fait, je suppose que nous n’émettions de regrets, on se disait au revoir, à un jour peut être.

J’avais passé un Noël en Espagne, un Noël normal. Je dormais, dans une maison-ferme familiale, avec au petit matin le plaisir de me réveiller en entendant chanter le coq. Je trouvais Blanca en bottes de caoutchouc une pelle pleine de fientes à la main, qui pestait des « vaya tela marinera ». Voila, la beauté de la huerta (la campagne)

Or, envers et contre tout, même si le temps passait, je continuais de penser à cet homme. Il était, si impressionant, si intelligent. Il avait appris, pour le plaisir, à parler et à écrire l’arabe. Pour le plaisir. J’aimais, ce genre de challenge, pour le plaisir. Je suis comme ça aussi, je peux me mettre à apprendre des choses parfois compliqué, juste, pour le plaisir.

Nous, nous n’avions pas la tête à cela.

Même si nous ne nous voyons pas, Eduardo et moi, Blanca, et ma famille, ne cessait de me parler de lui. « C’est un homme bien ! » « il est très intelligent, tu sais qu’il est surdoué ? » « Tu as vu comme il est bel homme ?« comme il est bizarre, comme toi, avec ses livres« . C‘était par dessus tout, cette étrangeté en nous, qui les avaient convaincu de notre possible alchimie. Toujours, j’avais un cousin, une cousine, pour mettre le sujet Eduardo sur le tapis.

Mon célibat avait engrangé dans la famille une sorte d’angoisse. Ce n’était pas possible que je refuse de façon catégorique tout les hommes. Personne dans ma famille espagnole n’arrivait à saisir pourquoi j’étais autant fixée sur mon avenir, le regard ne virant juste parfois pour admirer la beauté d’un espagnol. Cependant, il n’y avait jamais assez pour occupé pleinement mes pensées et me détourner, de mes objectifs.

On avait commencé à me présenter à de bonnes familles, dont les fils étaient célibataires. Tous promis à un avenir brillant. (Apparté : je ferai peut être un article là dessus, parce que c’était vraiment très très drôle). C’était des « mon fils fait si, mon fils fait ça » partout, à tout vas. Avec bien entendu sur le dos, un groupe de potentielles belles-mères, manifestement enchantées de savoir que j’aimais faire la cuisine.

amour retraite en espagne

Et un jour, oui, un jour..

Nous nous sommes croisés, Eduardo et moi,deux fois après cette rencontre. Dans la ville qui hébergerait notre amour futur, Puerto de Mazarron. Férue de poésie, j’avais essayé par le biais de sa soeur, de lui faire parvenir des poèmes en arabe, en clin d’oeil. Chose qu’il ne reçu jamais puisque Blanca pour une raison que nous ignorons avait décidé de ne pas s’improviser pigeon voyageur.

Nous sommes en 2018. Le mariage de Blanca et Kiko tombe le jour où j’aurai pu avoir une très bonne opportunité niveau travail. Pour la première fois de ma vie, j’ai fait passé le travail en second. Blanca aller se marier une fois, qui plus est, c’était avec mon cousin, elle avait tant insisté pour que je vienne. J’ai sauté dans un blablacar (bénis !) et je suis arrivée le jour même du mariage, dans la nuit. J’avais dormis deux heures, et puis je m’étais levé, enfilant une fois de plus l’une de mes robes vintage, cette fois y en velours noirs avec des fleurs dorées.

Après la cérémonie, j’étais avec mon cousin Carlos et sa femme, que j’adore, la très belle Esther. Le mariage était grandiose, les femmes portaient de magnifiques robes, colorées, les hommes étaient tous en smocking. Je regardais, un arbre qui avait été décoré comme un sapin de Noël. Soudain, j’ai senti mon coeur, battre très fort. Il passait, sous l’arbre de lumière, sous ce grand buisson ardent, un homme, et c’était Eduardo, en smocking.

Bonsoir Monsieur, ai-je dis en Français.

C’est alors que je me suis approchée, confiante, avec une attirance incompréhensible, vers lui. C’était tout à fait étrange parce que je n’avais pas eu cette attraction lorsque je l’avais vu antérieurement. En fait, c‘était comme si, je le voyais, enfin, pour de vrai.
C’était comme si avant, nous avions un voile devant les yeux qui nous permettait juste de nous distinguer, sans nous voir en détail. Il portait ses lunettes noires, (lunette de vue) on aurait dit, à sa façon, Mastroianni dans la Dolce Vita, lorsqu’il erre un peu, imperméable à la fête.

eduardo retraite en espagne
Marcello Mastroianni dans « La Dolce Vita » de Federico Fellini. Un de mes films préférés.

Bonsoir Monsieur, ai-je dis en Français. Il a eu un moment de flottement, entre temps, depuis notre première rencontre, j’avais coupé mes cheveux, perdu 15 kilos. Il m’a reconnu, et nous avons commencé à parler. J’ai vu le regard d’Esther, briller d’une nouvelle malice. Le couple nous a laissé à nos conversations…

Nous ne nous sommes, quasiment plus quitté de la soirée. Quand je n’étais pas avec Eduardo, je faisais la conversation avec les cousines, ou bien je retrouvais, les bras de certains prétendants qui m’avaient été antérieurement présentés et qui m’invitais sans nulle rancune, à danser. Mais irrésistiblement, j’allais vers Eduardo, tentant de l’inviter à danser. Même si finalement nous étions mieux assis proche l’un de l’autre pour s’entendre parler.

 » L’honneur familial « 

Dès lors, il nous fut compliqué de résister à cette attraction mutuelle. J’avais soif de ses paroles, de son intelligence. De lui, de son être, tout entier. Eduardo, était très stimulant et me donnait l’envie, de lire des livres qui normalement ne m’aurait pas intéressé. Il me parlait beaucoup d’économie, car même s’il est agent immobilier il est avant tout économiste diplomé.

Pour des questions d’honneur familial, nous nous voyons en cachette, c’est à dire à la vue de tous, avec cet art (c’est assez cocasse quand on y repense) de nous éloigner dès qu’un membre familier venait nous saluer. C’était une grande cohue dans les familles Garcia et Vidal. « Ils sont ensemble,pas ensemble ? »

J’eu une armada de mémés et pépés pour me surveiller, il fallait voir ! Totana était la ville qui avaient soudainement des yeux partout, des oreilles invisibles. Véritable chimère, il nous devenait compliqué, à Eduardo et moi, de dissimuler cette histoire. Je m’en allais en France. Pour un travail que je venais d’obtenir.

De retour !

aleksey vidal retraite en espagne
Coucou, c’est moi ! Le jour de Noël 2018, celui des présentations avec la famille d’Eduardo !

Un mois plus tard, je revenais. Mes parents, et des amis à eux, avaient choisis de passer Noël en Espagne. Je faisais le réveillon avec eux, le seul qui savait la vérité était mon frère, complice de toujours. Eduardo, vint me chercher après le dîner pour m’emmener chez lui. Ce fut, les présentations officielles mais tacites, bien que tout le monde se doutait. C’était terriblement amusant quand j’y repense, nous devions faire comme si nous n’étions pas un couple. Eduardo, passa la soirée à m’observer, et j’étais bien entendu, acceptée de la famille… Une fois de plus, mon cadeau de Noël, était une autre famille toute neuve, une famille, qui me trouvais quelque chose, qui m’appreciais.

Le 3 janvier, mon père et ses amis sont rentrés en France. J’ai présenté, du moins non, j’ai imposé Eduardo le jour des Rois mages, soit le 6 janvier, à ma mère. Je me souviens en riant, qu’elle était très choquée de cette pratique et indignée que j’eusse autant garder le silence. « Bien Aleksey, je pensais que tu arriverai avec l’un de tes grands blonds aux yeux bleu ! »
Que veux tu maman, j’ai préféré un petit basané barbu aux yeux couleur miel !

Depuis, j’aime mieux Noël

Depuis, j’aime mieux Noël. Je pense que vous avez compris pourquoi. J’ai appris, à le fêter uniquement avec les gens que j’aime. C’est ce que je fais depuis. Alors, le Noël de cet année, à été particulier. Nous l’avons fêté avec un couple d’amis, et un couple qui nous fut le soir même présenté. Ce dernier, était si étonné et surpris d’être invité, comme ça, pour une fête si « intime ». Je leur ai alors raconté cette histoire, celle que je viens de leur écrire.

Je leur ai dit, que depuis, j’aime mieux Noël. J’aime mieux Noël, parce qu’il m’a apporté deux magnifiques cadeaux : une famille, et mon amour d’Eduardo. Eduardo, qui est tout ce que je veux, pour Noël, pour les Rois Mages, pour tout les jours.

J’espère, que vous avez passé de belles fêtes de Noël. Je vous remercie, pour votre attention, votre lecture. C’est toujours un plaisir, de partager de belles choses !

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Hasta luego !
Aleksey et Eduardo de Retraite en Espagne.

1 réflexion au sujet de « Journal d’une expatriée : « Tout ce que je veux pour Noël, c’est toi ! » (Part 3) »

  1. Que dire sur ce récits sinon que j’étais plongé dedans à en faire partie,être parmi les invités à ce Noël qui te fut si spécial. Lorsque tu m’a parlé d’Eduardo, on pouvoir sans le connaître (vu que nous n’avons pas eu la chance de le rencontrer à cause de son travail) me m’imaginer et de puis avec tes vidéo, de message et de tes récits appris à le connaitre. Ton récits est digne d’une conte de fée. Merci de nous avoir fait revivre ton histoire de la rencontre avec ton amour.

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