On connait tous les grands classiques : la Sagrada Familia a Barcelone, l’Alhambra de Grenade, la Plaza de España de Séville… Or, vous vous en doutez bien, au pays des châteaux, il y a une multitudes d’autres monuments peu connus.
Ma curiosité et ma passion, m’ont embarquée à la recherche de monuments moins connus en Espagne… Je partage, au travers de cet article, mes découvertes !
Partons ensemble explorer virtuellement 7 monuments secrets d’Espagne !
1. Le château de Turégano
À 30 km de la capitale provinciale et à 120 km de Madrid, l’on rencontre le village de Turégano. Bien qu’il soit très rare qu’il apparaisse dans les guides touristiques, ce petit village, en lui même, est digne d’intérêt. Tout d’abord, son passé est incertain qui lui donne quelque chose de merveilleux. En fait, on pense qu’il fut construit par les Celtibères. Turégano devint important au XVe siècle lorsqu’il devint le siège de la Chancellerie et de la Cour du Royaume de Castille, ainsi que la résidence temporaire des rois de Castille.
Ensuite, qui a attiré mon attention est son château. Depuis 1931, il est classé BIC Bien d’intérêt Culturel). À l’origine, on suppose qu’il s’agissait d’une construction défensive Celtibère qui fut amplifiée par les arabes. Plus tard, à la fin du XIIe siècle, on fit construire entre les remparts du château l’église romane San-Miguel.
Le palais-forteresse a été construit autour du temple à partir de 1471. En 1585, Antonio Pérez, secrétaire du roi Felipe II, est emprisonné dans ce château. En 1703, il a élevé le clocher baroque, qui couronne la façade sud du château.
Je vous laisse vous régaler les yeux, avec son architecture est très originale.
Et puis, si vous passez par Turégano, je vous encourage à découvrir le cochon de lait, sur la Plaza de España et sous les typiques arcades ségoviennes.
2. L’Église Santa Maria (Trujillo)
Trujillo, est une ville magnifique. Par ailleurs, elle est l’ une des villes d’Estrémadure à visiter ! Parmi ses nombreux monuments à visiter, se trouve un, qui est moins connu que ses comparses et qui mérite un peu d’attention : L’église Santa Maria. Il s’agit d’une église, dont la base était un temple roman construit au XIIIe siècle. Sa forme actuelle, plutôt gothique, elle la doit à une expansion au XVe siècle. Son cas n’est pas isolé, l’on trouve au travers de l’Espagne, ainsi que de l’Estrémadure, de nombreux exemple d’églises romane qui ont connu au fils du temps et de la mode, des modifications architecturale.
Dans les années 70, l’église Santa Maria à connu des restauration au niveau de son abside, ses colonnes et son clocher.
Et ce clocher est, quant à lui, un bâtiment du XIIIe siècle qui a été gravement endommagé par le temps, au point qu’il a fallu le reconstruire au XVIe siècle dans sa quasi-totalité en style gothique. En 1871, le clocher a été démoli ; à la fin du XXe siècle, il fut reconstruit comme autrefois, grâce aux gravures et les photographies de l’époque.
3. Le Sanctuaire de la Esperanza (Calasparra)
On continue sur notre lignée de construction improbable, avec le Sanctuaire de la Esperanza situé à Calasparra, dans la région de Murcie.
Calasaparra est situé dans la Vallée de Ricote, véritable oasis de Murcie, je vous convie à en explorer les petits villages absolument ravissants. Vous rencontrerez aussi des stations thermales, qui était appréciées par Mr Gustave Eiffel lui même. D’ailleurs, l’artiste à laissé sa trace en dessinant les plans d’une maison tout à fait originale !
Mais revenons donc à notre sanctuaire.
La particularité qui le rend exceptionnel est qu’il est construit à même une grotte creusée. Son architecture est étonnante, composée dans sa grande majorité de pierre.C’est un mélange de baroque, médieval, classique. Certains y voit « un petit côté Gaudi ». Les premières archives mentionnant son existence remonte au XVIIe siècle. La légende raconte qu’à cette époque, un berger aurait trouvé une sculpture représentant la vierge dans les eaux du fleuve Segura, à proximité de la grotte. Face à l’incapacité de déplacer à un autre endroit la Vierge, il fut conclu que l’image religieuse souhaitait demeurer auprès du fleuve, à cet endroit.
Voila pour la jolie légende, qui n’est pourtant pas compatible avec la véritable histoire. En effet, il y a eu des cultes bien avant la construction du sanctuaire. Quoi qu’il en soit, le Sanctuaire de la Esperanza est un de très beaux monuments secret d’Espagne, où se rendent de nombreux pèlerins.
4. Le château de Cullera, un des monuments secrets d’Espagne
À présent, focus sur la ville de Cullera, où l’on rencontre un bâtiment exceptionnel déclaré monument historique-artistique : Le château de Cullera. Bien qu’il soit situé dans une ville avec une forte attraction touristique, il n’est malheureusement pas tellement connu et les visiteurs ignorent sa valeur historique et stratégique.
Construit sur un rocher de plus de 200 mètres de haut, le Monte de les Raboses, le château offre de belles vues sur la vieille ville, la mer, les vergers.
L’origine de ce château est musulmane, la « Torre Octogonal » date de cette époque . Afin de faire reculer les Berbères, des tours supplémentaires ont été ajoutées au XVIe siècle, il s’agit des tours Santa Ana et Mareynet. Ensuite, il a été aménagé et modifié par Pedro II au XIVe siècle pour être fortement endommagé par les Berbères mais aussi… Les troupes napoléoniennes ! C’est à la la fin du XIXe siècle, que le sanctuaire de la Virgen del Castillo a été ajouté.
5. El Cuarto Real (Grenade)
Direction le sud de l’Espagne avec cette ancienne demeure de Reine. Au cœur du quartier de Realejo se rencontre cet adorable petit palais. Aussi appelé Palais Royal de l’Almanjarra, el Cuarto real à appartenu à la reine Fatima et à Aïcha. El Cuarto real était leur résidence secondaire.
Le lieux est tant enchanteur que l’inflexible Isabelle de Castille avait décidé de l’acheter à la reine Fatima… Une fois de plus, les accords de cession signés à Santa Fe sont passés à la trappe. En effet, il était stipulé que les propriétaires des biens pouvaient continuer à en jouir, même s’ils quittaient Grenade…
En 1493, le palais a été cédé à l’Ordre des Prêcheurs de Saint-Domingue, et le verger Almanjarra Mayor est rattaché au palais. Il est devenu alors le Cuarto Real de Santo Domingo.
De sa construction originale, il ne reste plus que des gravures et témoignages émerveillés de voyageurs et ambassadeurs de l’époque… Quant à vous, cher visiteur, découvrez 10 endroits secrets de Grenade !
6. Église de Santa María de Deba (Guipúzcoa) le plus connus des monuments secrets d’Espagne
Le Pays basque garde jalousement l’un de ses plus beaux monuments médiévaux : L’église gothique de Santa María de Deba. Classé Monument National de l’État, le temple aux allures austères renferme un intérieur surprenant de richesse.
La construction de ce temple, on suppose, à eu lieu au XVe siècle, et elle fut financée par les habitants de Deba. Il faut savoir qu’à cette époque, la ville de Deba était riche, et prospère, grâce à la chasse à la baleine. Or, c’est entre les XVIe et XVIIe siècles, que l’édifice à connu une reconstruction importante, et en ont fait une construction gothique.
D’ailleurs, on ne peux rester insensible face au portail de l’Église, véritable beauté.
Il fut construit au XVe siècle et polychromé au XVIIe siècle. On rencontre des représentations de la vie de la Sainte Vierge, des 12 apôtres, de la Jérusalem Céleste. On pense qu’il fut réalisé par un seul et même auteur : Juan de Acha
De plus, l’on rencontre également, des vitraux, oeuvre de Simón Berasaluce, ainsi qu’un magnifique et précieux rétable réalisé entre 1663 et 1671 par Pedro de Aloitiz, doré et peint par Miguel de Brevilla. Il s’agit d’une véritable oeuvre de style renaissance aux détails baroque, représentant des scènes de vie de la vie du Christ, et des évenements ayant marqué la vie de la Sainte Vierge, tel que l’Annonciation, la Visitation. Et bien d’autres représentation, que vous découvrirez le jour de votre visite !
7. Santa Olalla de la Loma (Cantabrie)
Ayant grandi avec l’image pieuse (que m’avait donné ma feu grand-mère espagnole), de Sainte Eulalia, je porte un certain cariño à celle-ci.
Santa Olalla (devenue avec le temps « Eulalia ») est une sainte importante au martyr d’une extreme violence. Celui-ci fut célébré, pour ceux qui aime lire, au travers de Martirio de Santa Olalla (Romances Históricos) de Federico Garcia Lorca.
Durant mon exploration virtuelle
J’ai « rencontré » ce sanctuaire (la Loma municipalité de Valdeolea) destiné à la sainte, qui m’a rappelé le sanctuaire de la même sainte à Aledo, que j’aime souvent aller visiter, et où je profite de lire dans ses jardins.
La ressemblance ne se retrouve en rien dans l’architecture, sinon dans les fresques très colorées. La construction de l’église remonte à la fin du XIIIe siècle, à une époque où le style gothique ne s’était pas encore répandu dans le monde rural.
IL s’agit d’un temple avec une seule nef et une abside quadrangulaire. Vu de l’extérieur, c’est une modeste construction qui n’attire pas tant l’intention. Cependant, ce sont les fresques, située à l’intérieur de l’édifice, qui valent la peine d’être vues…
On attribue ces peintures à un artisan local, ou bien un atelier de plusieurs artisan, qui aurait semble t’il, réalisé le même travail dans d’autres églises (Las Henestrosas, San Cebrián de Mudá, Vallespinoso de Cervera etc). Son style est bien reconnaissable,aux couleurs très vives il pourrait même paraitre quelque peu « naïf » face à nos yeux. Dans l’église de Santa Olalla de la Loma, vous rencontrerez des peintures représentant entre autre la Passion du Christ, la Cène, la Résurrection…
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Hasta la proxima !
Eduardo Garcia et Aleksey Vidal, de Retraite en Espagne.
A travers ton reportage sur les merveilles cachées de l’Espagne (et je suppose qu’il y en a d’autres) tu nous invites au voyage. Les images nous font rêver devant tant de beauté. Mon book de visite à faire lorsque j’habiterais en Espagne se remplit et je ne saurais plus ou donner de la tête. En tout cas c’est un superbe reportage. Merci de nous faire découvrir tant de merveilles.
Merci de nous faire découvrir ces lieux au travers de ton magnifique article. Et dire que dans quelques mois je serai à quelques kilomètres de ces merveilles et que je pourrai les admirer sur place grâce aux talents de chasseurs immobiliers de « Retraite en Espagne ». Merci Eduardo et Aleksey. Un abrazo.